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5 mai 2024

Ep. 2 : Les Petites Histoires des Grandes Transformations (et vice versa)

Des années de pratique de Directions Générales d’Entreprises, de pilotage de grandes entités opérationnelles et de conduite de projets majeurs de transformation m’ont enseigné que les règles et principes qui régissaient une transformation réussie allaient souvent par trois.

« Les trois piliers de la transformation réussie : Sens, simplicité et mobilisation humaine « 


Je les exposerai de la sorte :

1.        Nulle transformation n’aboutit ou ne dure si elle n’est pas portée par un sens fort, limpide et partagé:
– Répéter sans cesse, revenir à l’essentiel, mettre de la clarté, donner son temps et son énergie pour rappeler le sens, exposer la logique et les impacts attendus avec transparence constituent un rôle essentiel du Dirigeant dans la conduite de la transformation.

2.        En paraphrasant Boileau : « ce qui se conçoit bien, s’articule simplement et les étapes pour le faire s’enchaînent aisément »
– En continuant la paraphrase littéraire,  » combien de marins, combien de capitaines … » se sont perdus dans des transformations trop complexes. La volonté de tout aborder d’un coup, de tout structurer et tout maîtriser avec intelligence et subtilité génèrent des monstres de complexité et d’inefficacité où tout le monde se perd. C’est ainsi que la recherche de la beauté du geste peut parfois s’opposer à la réalité du ring.
– Faire simple, aller pas à pas. Tout le monde connait l’histoire de l’intellectuel assis …

3.        Au-delà de la stratégie, au-delà de la technologie, c’est l’alignement et la mobilisation des hommes qui garantissent la pérennité de la transformation et du mouvement engagé.
– Réaliser une transformation sans embarquer les hommes tient de la faute de goût et du miracle si elle arrive à bien.
– Faire durer cette transformation tient de l’impossible.

Finalement, tout cela nous ramène à l’essentiel : une transformation ne se résume pas à un simple mouvement mécanique ou technologique, mais également au mouvement des hommes qui la mènent, la subissent et/ou en bénéficient.
Au-delà du cérébral et du technique, il s’agit, non de sang et de larmes, mais de tripes et de cœurs.